CSS CVE Labeuvrière du 18/04/2024

samedi 13 avril 2024

Monsieur RAL fait un tour de table.

I)-Objet de la réunion

Présentation du rapport d’activité 2023 du CVE de LABEUVRIERE. La présentation est disponible sur le site internet du S3PI de l’Artois (www.s3pi-artois.fr).

II)-Présentation du CVE Labeuvrière effectuée par Gilles Gautier, Directeur du site

  Contexte

Bilan de l’année 2023.
En 2020, fin des travaux du RCU (Réseau de chauffe Urbain) qui alimente la ville de Béthune, ce réseau fonction depuis deux ans.
Fin 2023, évolution réglementaire européenne sur les CVE, application des BREF(S) qui concernent des baisses de seuils de admissibles en sortie cheminée, ainsi que des prescriptions supplémentaires.

  Tonnages réceptionnés

Tonnages réceptionnés en 2023 : 82 961 t.
On constate une baisse des volumes pour les ordures classiques liée à l’évolution des consignes de tri depuis janvier 2023 : les containers jaunes peuvent accueillir tous les emballages plastiques.
On constate une baisse du pouvoir calorifique des déchets, ce qui entraine une incidence sur la conduite des fours.

  Résidus Solides

Les mâchefers sont traités par la société PREFERNOR (20 219 t)
Les cendres sont traitées par la société SERAF (1 616 t)
Les PSR (produits solides résiduels) sont traités par les sociétés HYDROPALE, RESOLEST et SUEZ (980 t).

  Mesures des émissions Atmosphériques

Total d’émission de CO2 : 66 747 t
Les dépassements des valeurs limite d’émission (VLE) pour chacun des paramètres sont tolérés par la réglementation à hauteur de 60 h /an pour chaque four.
Four 2 : 47h30 de dépassement
Four 3 : 52h30 de dépassement
Monsieur RAL demande une indication sur « heure avec doublons »
Monsieur GAUTIER répond que dans la réglementation lorsqu’on a un dépassement sur deux polluants simultanément, on ne comptabilise qu’un dépassement.
Les tableaux reprennent les différents seuils des suivis annuels des poussières.
Monsieur RAL note un dépassement sur les NOX :
Monsieur GAUTIER explique que cela est dû à l’arrêt du four 2 mais que cela n’est pas représentatif. C’est la problématique du Four 2 qui ne tourne qu’un quart de l’année.
Le seuil journalier des NOX est passé de 200 à 150 au 1er décembre, ce qui implique de devoir alimenter massivement les fours en produits de traitements pour respecter ces seuils.

Le four 2 a enregistré des dépassements des seuils pour les dioxines, attribués à de nombreux arrêts et démarrages du four 2, dus à des campagnes trop courtes d’utilisation du four 2 ou à des problèmes techniques.
Madame BERKMANS demande une meilleure gestion du four 2, notamment par une utilisation de ce four par campagnes de durées plus longues et par la mise en place d’actions correctives afin d’éviter des arrêts techniques trop nombreux.
Retard de mesure des cartouches par le prestataire.
Les résultats de la dernière cartouche sont corrects.
Monsieur GIBSON fait remarquer que les différents services techniques municipaux apportent des déchets qui posent problème comme machine à laver, caddie, capot de voiture … comme il n’y a pas de broyeur en tête de ligne, donc tout passe et cela bloque.
On pense interdire l’accès CVE aux services techniques communaux.
La DREAL demande d’intensifier les contrôles à l’arrivée des déchets.

  Surveillance de l’impact sur l’environnement

BRUIT :
Les contrôles des niveaux sonores : dernière campagne réalisée en décembre 2021, avec un nouveau contrôle planifié pour 2024. Certains points de mesure ont été déplacés en raison du refus de résidents.
SURVEILLANCE DE L’IMPACT DU CVE SUR L’ENVIRONNEMENT :
Une campagne de surveillance a été menée du 8 février au 5 avril 2023 par BioMonitor, incluant des mesures de métaux lourds (comme l’arsenic, le cadmium, le cobalt, etc.) et de dioxines/furannes.
Les retombées atmosphériques de dioxines et furannes ont été analysées et un suivi continu est assuré pour minimiser l’impact environnement.
Les points de mesures ont été déterminés par un bureau d’étude suivant la rose des vents, ilsrestent les mêmes afin de pouvoir établir une comparaison d’année en année.
Monsieur MODRZJEWSKI signale que c’est une usine qui arrive en fin de vie. Le futur projet remettra en cause les points de contrôle.
Monsieur HELLE demande si le site a été impacté par les inondations en 2023 ; et si le site récupère les eaux pluviales.
Monsieur GAUTIER répond que probablement à travers les déchets, car difficulté pour la combustion, le pouvoir calorifique est bas.
Le site possède un bassin de récupération des eaux pluviales 400 m2, des analyses sont réalisées avant rejet.

  Performance Énergétique

La performance énergétique est mesurée par le ration de l’énergie valorisée par rapport à l’énergie achetée, en fonction du tonnage de déchets traité.
La baisse de performance observée en 2023 est due à des aléas opérationnels et à une diminution du pouvoir calorifique des déchets reçus depuis janvier 2023.

III) -Échanges :

Monsieur HELLE demande le véritable rendement énergétique de l’incinérateur.
Monsieur GAUTIER répond que les rendements de chaudière sont à 80-85 %. On mesure le pouvoir calorifique des déchets multiplié par le tonnage annuel des déchets comparé à l’énergie de la vapeur sortie de la chaudière.

Monsieur MODRZEJEWSKI : le seuil a été élevé à 65 %. Le site est à 69 %. Il apporte une triple contribution énergétique : de la vapeur d’eau au site CRODA, de la chaleur dans le réseau de chaleur de la CABBALR et de l’électricité réinjectée dans le réseau. C’est un outil performant sur le point énergétique.

Monsieur HELLE : il faut valoriser le rendement énergétique. Prenons les bons indicateurs pour prendre les bonnes décisions.

Monsieur GIBSON affirme que le nouveau CVE sera beaucoup plus puissant en énergie et moins polluant.

Monsieur RAL précise que le nouveau CVE, en projet, répondra à la réglementation en vigueur, aux exigences européennes.
Le réseau de chaleur urbain est modèle. Avant l’ouverture sur le nouveau CVE, il faut optimiser les fours, en éviter les « stops and go » qui polluent.
Monsieur FLORKE précise que, dans la distribution de l’énergie, l’industriel est prioritaire. Ce système est rare sur le territoire.

Monsieur GAUTIER alerte sur un phénomène de société avec l’utilisation des PROTOXYDES d’azote dans les grandes villes.

Monsieur HELLE demande s’il peut poser des questions par rapport au nouveau projet

Monsieur GIBSON annonce qu’il y aura, prochainement, le dépôt de dossier de demande d’autorisation, qui sera suivi d’une enquête publiques en septembre, avec un commissaire enquêteur.
C’est IDEX qui a emporté le marché.

Fin de la réunion

Le Secrétaire Général de la Sous-préfecture de Béthune

Jean-François RAL