Ré-industrialisation du site SOLLAC de Biache St Vaast Béthune

Ré industrialisation du site SOLLAC de Biache St Vaast

Gestion environnementale du site SOLLAC depuis la cessation d’activité

Oliver PIGUET Directeur technique de BAIL INDUSTRIES

Monsieur PIGUET n’ayant pas souhaité que ses propos soient retranscrits dans le présent compte-renduvoici la teneur des échanges avec la salle ayant suivi son intervention.

Bertrand VERFAILLIE
Quand et à quel coût les travaux seront-ils entrepris ?

Olivier PIGUET
Les travaux à visée environnementale débuteront en même temps que les travaux de réaménagement du site. Les budgets ont déjà été établis. Pour information, la direction générale de SOLLAC a signalé que les fonds étaient disponibles. Cependant, les travaux doivent être menés dans l’ordre. Le devoir de BAIL INDUSTRIES est de faciliter l’implantation d’UMC, cette dernière ayant des engagements de production à la fin de l’année. Pour l’heure, tous les efforts ont été concentrés sur l’installation d’UMC.
Les six mois à venir seront consacrés à la réalisation des travaux pour le réaménagement industriel du site. Les travaux environnementaux démarreront donc début 2004, après les études d’exécution, la rédaction des cahiers des charges, la consultation des entreprises de travaux, le choix des entreprises et la mise en route du chantier.
BAIL INDUSTRIES agit pour le compte de SOLLAC ATLANTIQUE : même si j’ai une idée des coûts, je ne suis pas autorisé à la donner. D’un point de vue environnemental, il y a environ 10 000 m2 de bassins à couvrir, pour un coût de l’ordre de 50 F / m2.

Michel HOUSAU, maire de Biache St Vaast
Quelle sera la fréquence des analyses réalisées pour la surveillance des eaux ? Quel sera le laboratoire chargé des analyses ? Qui aura connaissance des résultats ?

Olivier PIGUET
La surveillance des eaux est en cours depuis plusieurs années. La cadence est d’une série d’analyses par trimestre. Cette fréquence est imposée par l’administration (la DRIRE). Ces analyses évoluent plutôt dans le bon sens. Les résultats sont adressés directement à la DRIRE, conformément à un arrêté préfectoral. Vous pouvez sans problème recevoir une copie de ces résultats en vous adressant à la DRIRE.
Les analyses sont confiées à l’équipe d’un laboratoire extérieur depuis plusieurs années. Il n’y a aucune raison de changer. D’une part, ces personnes sont compétentes, elles sont de la région et elles ont le mérite de connaître les installations et la localisation des piézomètres. D’autre part, pour un diagnostic environnemental, il est primordial d’opérer selon les mêmes protocoles pour interpréter d’une manière correcte les résultats. Le laboratoire chargé des prélèvements est la Société CERECO, le laboratoire chargé des analyses est l’Institut PASTEUR de Lille.

Robert TROUVILLIEZ, secrétaire général de la fédération Nord nature
Les bassins sont-ils à l’abri des inondations de la Scarpe ? J’ai relevé dans l’exposé que des écoulements étaient possibles.

Olivier PIGUET
Les bassins sont à l’abri de telles inondations.

Robert TROUVILLIEZ
Une surveillance permanente sera-t-elle assurée ? Le site est maintenant désert et un risque de prédation existe. Dans la zone de Douvrin, des transformateurs ont été saccagés et des PCB se sont écoulés sur le sol, car des ferrailleurs ont pris le cuivre.

Olivier PIGUET
La surveillance est effective. Aujourd’hui, le site n’est pas du tout à l’état de friche : depuis que SOLLAC a cessé ses activités sur le site (lesquelles étaient surveillées par la société Sécuritas), le dispositif en place a été reconduit.
Depuis que BAIL INDUSTRIES a pris le site en main et que des travaux ont été engagés, la surveillance a même été renforcée. UMC est le premier opérateur à redémarrer des activités et est aussi soucieux de la sécurité : la surveillance du site n’est pas envisageable.

Robert TROUVILLIEZ
L’épuration biologique des hydrocarbures dans les boues a-t-elle été envisagée ?

Olivier PIGUET
Les investigations ont montré le peu d’hydrocarbures dans les boues (niveau en dessous des valeurs limites données par les normes). Le seul impact à surveiller et à réduire est l’impact des sulfates. Dans tous les cas, la couverture étanche limitant l’impact des sulfates couvrira aussi les éventuels hydrocarbures.

Présentation du projet UMC ? Emboutissage pour pièces automobiles

Oliver PIGUET Directeur technique de Bail Industrie

(Ce projet sera soumis à enquête publique à partir du 2 juin 2003)

Echanges avec la salle

Michel HOUSAU
Peut-on demander à EDF de supprimer les réseaux haute tension qui alimentaient le poste, puisqu’ils ne servent plus à rien ?

Olivier PIGUET
Cette question a déjà été posée à EDF. Ces réseaux ne serviront plus à alimenter Sollac. Cependant, ils continueront à fonctionner pour alimenter un autre site.
Il faudra donc prendre en compte ce sujet dans le cadre de la revalorisation des terrains agricoles. Tout est possible pour EDF à condition de payer les travaux.

Michel THOMAS (président du GIQAE de l’Artois)
Que sont devenus les équipements industriels ?

Olivier PIGUET
Le matériel a été démonté et vendu. Avant la fin de l’année, tous ces équipements auront été évacués du site.

Michel THOMAS
A qui ont-ils été vendus ?

Olivier PIGUET
A l’export en Asie.