CR CLIC CRODA du 24 Juin 2011 S.3P.I. de l’Artois

COMPTE-RENDU CLIC

Etablissement CRODA à Chocques

Réunion du vendredi 24 juin 2011

 

A été remis en séance le document suivant :

  • exemplaire du diaporama Bilan annuel de la sécurité - année 2010, site CRODA à Chocques

ORDRE DU JOUR

Bilan annuel de la sécurité – année 2010 par l’établissement CRODA à Chocques

  • Questions et remarques diverses

    Introduction

    Accueil de Monsieur le Sous-préfet qui mentionne la tenue ce jour d’une double réunion CLIC / POA pour le site CRODA à savoir en 1ère partie un bilan de la sécurité effectué par l’exploitant pour l’année 2010 et en seconde partie, la réunion des Personnes & Organismes Associés en configuration PPRT.

    Tour de table des participants.

    Bilan annuel de la sécurité – Année 2010 par l’établissement CRODA à Chocques

    Reprise des éléments du diaporama (cf. document joint) par Madame RIMBERT, Responsable Hygiène Sécurité Environnement du site CRODA à Chocques (même type de présentation que les années précédentes ce qui justifie un passage rapide sur certains points).

    Les 3 piliers soit les 3 politiques du groupe n’ont pas changé à savoir la politique qualité, la politique environnementale et les politiques Hygiène & Sécurité (cf. diapositive 3).

    Le site de Chocques étant un site SEVESO 2 (seuil haut), celui-ci est soumis au référentiel qualité spécifique : OHSAS 18 001. Sa production étant à présent orientée vers des marchés cosmétiques/pharmaceutiques, l’établissement CRODA est certifié pour le référentiel spécifique au secteur des cosmétiques dénommé EFfCI – GMP (mise en œuvre en 2010). Un travail similaire est actuellement mené sur le référentiel spécifique au secteur pharmaceutique (diapositive 4).

    Suite à des problèmes d’approvisionnement, un travail a été mené par l’établissement avec la DREAL sur un dossier d’autorisation de livraison exceptionnelle des oxydes par route. Celui-ci a été sanctionné par un arrêté préfectoral fin octobre 2010. Sur ce point, il est à noter que des mesures de sécurité complémentaires ont été mises en œuvre pour des quantités d’oxydes toutefois inférieures à celles qui transitaient par voie ferroviaire (diapositive 6).

    Concernant les plans d’urgence du site (diapositive 11), il s’agit toujours de la même organisation à savoir un exercice annuel en externe avec le SDIS 62 et des exercices en interne avec l’équipe de seconde intervention sur la base de 20 exercices par an.

    Chiffres clés et résultats (diapositive 15 à 17)

    Il n’y a pas eu d’accident avec arrêt en 2010 mais on notera toutefois un certain nombre d’incidents ainsi qu’une augmentation significative du paramètre des presqu’accidents hors blessures, liée à la volonté du site d’enregistrer ceux-ci au maximum.

    Un des objectifs de l’année 2010 était de « capturer » toutes les dérives identifiées sur les procédés afin d’éviter la survenue d’un accident (ce qui n’a pas été le cas).

    On notera la bonne performance de l’outil de production illustrée notamment par le paramètre DCO (Demande Chimique en Oxygène) pour les effluents aqueux dont l’objectif de 125 mg/l n’a jamais été dépassé avec une moyenne à 80 (cf. diapositive 18).

    Investissements 2010 (diapositives 19 à 22)

    Les travaux de réalisation de la nouvelle station d’épuration ont été lancés en juillet 2010 et sont actuellement en cours de finalisation avec les derniers ajustements. Celle-ci est à présent construite à proximité du site contrairement à la précédente qui était un peu éloignée. La réalisation est totalement neuve avec des bassins tampon, un bassin biologique, une partie décantation et le post traitement. La totalité des effluents du site est envoyée vers cette nouvelle station d’épuration.

    L’investissement réalisé sur la nouvelle tour de lavage a pour but d’améliorer les rejets atmosphériques de l’établissement sur le paramètre COV (Composés Organiques Volatils).

    On notera également la réfection des cuvettes de rétention pour maintenir la capacité de ces dernières en cas de perte de confinement.

    2010 a également été l’année de la relocalisation de la production d’un site qui a fermé en Angleterre avec un transfert effectif en janvier (diapositive 23). Celui-ci s’est traduit par quelques capacités de stockage complémentaires et une extension de capacité de conditionnement (notamment un emballage en fûts alors qu’avant celui-ci se faisait essentiellement en vrac) ainsi que par la requalification de certains produits pour le secteur pharmaceutique.

    Perspectives 2011 (diapositive 25)

    Le site étudie actuellement l’implantation de nouveaux ateliers de production en relation avec la croissance du groupe en Europe ainsi que le recours à quelques nouvelles technologies (réacteurs notamment). Toutefois, le respect du cadre du PPRT actuel demeure un principe, l’objectif étant de rester dans l’emprise des différents rayons actuels (PPRT et PPI).

    L’étude de ce projet est actuellement lancée et la présentation de celui-ci avec un chiffrage précis est prévue fin 2011. Le projet sera ensuite soumis à validation fin 2011-début 2012.

    Compte-tenu des délais d’instruction, le site envisage de déposer un dossier de demande d’autorisation d’exploiter avant cette phase de validation, soit vraisemblablement au cours du 3ème voire du 4ème trimestre 2011. 

    Questions et remarques diverses

    • M.  BEDECARRAX, Sous-préfet de Béthune

    Le SDIS a-t-il des remarques particulières par rapport à ce qui a été dit ’

    • Commandant CARPENTIER, SDIS 62

    Nous n’avons rien à signaler dans la mesure où les exercices sécurité sont bien effectués.

    • M.  BEDECARRAX, Sous-Préfet de Béthune

    Dans votre présentation, vous signalez que vous travaillez sur le risque inondation. Y-a-t-il un risque particulier pour le site ’

    • Mme  RIMBERT, Responsable HSE du site CRODA à Chocques

    Notre site est bordé par la Calonette. Un plan de prévention des risques d’inondation est en cours : l’enveloppe des aléas a été définie mais pas le PPRN n’est pas encore approuvé.

    Nous avons dû faire face à une inondation en août 2002 à la suite d’un très gros orage. Comme nous sommes entourés de deux petits cours d’eau, nous sommes vite encerclés. Toute l’usine n’est pas concernée mais les parties en point bas dont le parking le sont.

    Un travail a été mené au niveau du SDAGE qui a bien amélioré la situation, ce qui fait qu’en cas d’orage, le niveau d’eau n’augmente plus de façon aussi conséquente que dans le passé.

    • M.  COFFRE, Vice Président d’ARTOIS COMM

    Je vais abonder dans ce sens car ARTOIS COMM a réalisé un bassin de rétention sur Labeuvrière ainsi que des travaux sur la Calonette.

    • M.  BEDECARRAX, Sous-Préfet de Béthune

    Toujours dans votre présentation, qu’entendez-vous par presqu’accident ’

    • M.  RAPP, Directeur du site CRODA à Chocques

    Pour nous, un presqu’accident signifie toute situation à partir de laquelle il y a eu une déviation sans conséquence sur l’environnement ou sur la sécurité des personnes. En termes de déviation, cela peut concerner des procédés : par exemple la température arrêtée sur les systèmes de sécurité en place. On s’interroge alors sur le pourquoi de cette déviation. Notre but étant de réduire le nombre d’activation de nos systèmes de sécurité en améliorant les situations à partir desquelles ces systèmes de sécurité ont dû être activés, situations qui auraient pu, si ceux-ci n’avaient pas été là, aboutir à un accident. L’objectif étant de ne pas s’accoutumer à des situations où nos systèmes de sécurité seraient activés régulièrement.

    • M.  BEDECARRAX, Sous-Préfet de Béthune

    S’agit-il de procédures propres au groupe ou à votre établissement ’

    • M.  RAPP, Directeur du site CRODA à Chocques

    Celles-ci étaient déjà en place sur le site mais les procédures groupe les renforcent, spécifiquement pour chacun des procédés fondamentaux et reconnus par tous, toujours dans le but d’éviter une situation d’accoutumance. Cela fait 20 ans que l’on travaille ainsi mais ça ne suffit pas pour garantir la sécurité.

    Toute correspondance concernant ce compte-rendu est à adresser au Président du CLIC à l’adresse de son secrétariat :

    S3PI de l’Artois

    Centre Jean Monnet

    Avenue de Paris

    62400 BETHUNE